La randonnée en automne : bonne ou mauvaise idée ?

La randonnée en automne : bonne ou mauvaise idée ?

Dès le mois de novembre, le Gard se transforme. Les collines dorent, les châtaigniers prennent feu, les brumes du matin enveloppent les vallons… C’est une saison magique, une parenthèse douce avant l’hiver. Et pour les amateurs de randonnée, c’est tout simplement un moment privilégié pour sortir sur les sentiers.

Mais randonner en automne, c’est aussi composer avec l’humidité, les sols glissants, les journées plus courtes… et parfois avec la pluie, cette fameuse pluie cévenole qu’on ne présente plus. Alors voici quelques conseils pour savourer cette période sans mauvaise surprise.

La randonnée en automne dans le Gard c’est …

En novembre, le Gard entre dans sa saison dorée. Les feuilles rougissent, les brumes du matin adoucissent les collines, l’air devient plus vif et plus pur. On respire mieux, on marche mieux, on écoute davantage la nature. C’est une période où l’on savoure le silence, où les Cévennes se parent de couleurs chaudes, où la garrigue prend des parfums nouveaux.

Bref, c’est le moment rêvé pour enfiler ses chaussures et prendre les sentiers. Mais l’automne, aussi beau soit-il, demande un peu de préparation et quelques précautions. Car sous les feuilles dorées, il y a parfois… la réalité du territoire : une racine masquée, une plaque de boue sournoise, une pierre brillante comme une savonnette. L’automne, c’est beau — mais ça glisse.

Alors on choisit de bonnes chaussures, on marche attentivement, et oui, on accepte d’utiliser un bâton de marche même si on se sent l’âme d’un montagnard chevronné. Rien n’entame plus vite une sortie qu’un dérapage non contrôlé, à part peut-être une flaque oubliée ou un pied trempé dès le premier kilomètre.

Bien s’habiller pour mieux profiter !

L’air d’automne sait être capricieux : frais le matin, doux l’après-midi, humide à l’ombre, piquant dès qu’un vent s’invite. C’est la saison des couches, du vêtement respirant sous le pull chaud, du coupe-vent prêt à sortir du sac au moindre souffle.

On n’a pas besoin d’être équipé comme pour traverser le Népal, mais partir “juste avec un sweat” finit rarement bien.

 


La consigne est simple : prévoir sans s’encombrer, s’adapter plutôt que subir.

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Se méfier de la nuit qui tombe …

En novembre, le jour raccourcit sans prévenir. On part en discutant, on admire une clairière, on ramasse deux châtaignes… et très vite, le crépuscule arrive. La lumière décroît d’un coup, les reliefs se fondent, les chemins se brouillent. Un simple retour peut alors devenir un petit défi.

Un principe simple : partir en anticipant la nuit, et garder une lampe frontale dans le sac. C’est léger, ça ne prend pas de place, et quand l’ombre s’installe, c’est souvent ce qui fait la différence entre une balade sereine et une improvisation aventureuse à la recherche du balisage.

Et si la pluie s’invite ..?

Ici, dans le Gard, la pluie est une histoire d’émotions.
Il y a la petite pluie fine, celle qui parfume la garrigue de thym mouillé, qui fait briller les pierres calcaires, qui met un voile léger sur les collines. Marcher sous cette pluie-là, c’est une expérience intime. On entend davantage les pas, les oiseaux, l’eau qui glisse le long des feuilles. On a l’impression d’être privilégié, spectateur discret d’une nature qui parle tout bas.

Et puis il y a l’autre pluie. Celle qu’on ne négocie pas.
L’épisode cévenol. Celui qui transforme les ruisseaux en torrents et les chemins en rivières. Dans ce cas-là, on ne sort pas “pour voir”. On reste chez soi, on respecte la montagne et ses caprices, on boit un thé, on met ses chaussons et on regarde la météo tourner — de préférence derrière une fenêtre solide. Il faut le rappeler avec le sourire, mais sans détour : on n’est pas plus fort que les Cévennes.

Pour tout le reste, marcher sous la pluie est une manière différente d’être dehors. C’est se sentir un peu aventurier, savourer un calme spécial, accepter de revenir avec les joues fraîches, les vêtements humides… et un sourire sincère.

En résume :

Novembre, c’est la rando cocooning, l’immersion nature par excellence.
Avec un peu de préparation, on vit :

  • des sentiers parfumés
  • des couleurs chaudes
  • des atmosphères sereines
  • une vraie sensation d’aventure… douce

Et parfois, quand la pluie tombe gentiment, on se dit :
“Ce n’est pas cévenol, c’est cadeau.”

Bonne rando à toutes et tous —
et méfiez-vous des feuilles qui ont l’air trop innocentes… elles cachent toujours quelque chose 😉