Autour du vallon des Pontils - PR38

À la découverte des garrigues gardoises, à la rencontre de capitelles cachées et des chênes kermès.

• Départ de Blauzac

A quelques kilomètres d’Uzès, cité ducale, Blauzac se dessine perché sur sa colline.

Surplombant les Gorges du Gardon, Blauzac est depuis la Préhistoire situé sur un important axe de circulation et d’occupation humaine. Des céramiques ont été retrouvées, attestant de cette occupation ancienne. Occupation qui ne s’est jamais arrêtée, un oppidum celtique ayant été mis à jour.

Au XIIème siècle, le nom de Blaudacum est cité ainsi que le castrum du site. Au XIIIème siècle, quelques membres d’une œuvre caritative viennent s’établir à Blauzac et y bâtissent le Pont Saint-Nicolas, majestueux ouvrage de pierre que l’on emprunte encore aujourd’hui.

Lors des Guerres de Religion au XVIème siècle, Blauzac est prise par un chef protestant. Elle comptera alors de nombreux combattants protestants prenant part aux révoltes des Camisards.

Blauzac connaît un déclin les siècles suivants qui s’est nettement diminué au cours des dernières années. L’économie du village est principalement tournée vers l’agriculture, les vignes, céréales et oliviers étant au cœur de ces cultures.

En vous baladant dans les ruelles, vous pourrez admirer l’architecture ancienne de Blauzac et ses nombreux monuments : le clocher de l’église, les vestiges du château, des bâtisses médiévales.

Nous entamons à présent le début de ce parcours de 4 h, nous avançant vers des constructions de pierres sèches typiques de la région…

• Les capitelles : au coeur du patrimoine vernaculaire

Il semblerait que ce genre de construction remonte aux temps Préhistoriques. Menacées peu à peu par l’urbanisation et les ravages du temps, certaines capitelles gardoises sont depuis plusieurs années entretenues et restaurées par des associations de sauvegarde du patrimoine.

Originellement, le nom de capitelle est utilisé uniquement dans la région de Nîmes et à petit à petit gagné l'ensemble du Gard. Cela désigne ces cabanes de pierres sèches (sans mortier donc !) de tailles et de formes différentes utilisées par les bergers. Sur les terrains ou paissaient les troupeaux, les capitelles permettaient aux bergers de se protéger du soleil ou du mauvais temps et aux viticulteurs d’entreposer leurs outils.

Vous pouvez croiser des constructions similaires dans d'autres départements mais appelées différemment : dans le Lot par exemple, elles portent le nom de "caselles".

Notre prochaine étape sera le village de Sagriès, rattaché au village voisin de Sanilhac depuis 1814.

• Petite visite de Sanilhac-Sagriès

Située en cœur des garrigues gardoises entre Nîmes, Arles et Uzès, la commune de Sanilhac-Sagriès a conservé tout son charme méridional.

Sagriès possède de jolies ruelles et demeures en pierre calcaire, figées dans le temps et est bordé par la rivière les Seynes.

Sanilhac possède également un patrimoine bâti riche, témoin de l’importance de la région à travers les âges. Le village comprend en effet : une église, un temple, des belles petites places et un imposant château. Celui-ci fût dès le Xème siècle une place forte de la région d’Uzès, situé sur la route entre Nîmes et Uzès. Le cœur du château a été bâti au XIIème siècle, les autres ailes et bâtiments peu à peu ajoutés entre le XIVème et XVIIIème siècle. De nombreuses et prestigieuses familles ont contribués au rayonnement de ce lieu remarquable, aujourd’hui propriété privée.

En quittant Sanilhac-Sagriès, nous retournons à Blauzac, cheminant à travers les chênes verts et pins d’Alep. C’est ici que nous vous quittons, retrouvez-nous prochainement pour un nouveau détour gardois !

Descriptif réalisé par Marie, bénévole