Au départ de Gallician, une boucle de trois heures vous permet de partir à la rencontre des paysages et de la faune camarguaises, à proximité de l’étang du Scamandre et du Charnier.
Situé en Petite Camargue, au pied du plateau des Costières et baigné par le canal du Rhône à Sète et l’étang du Scamandre, Gallician a axé son économie autour de ces richesses naturelles.
Dès le Moyen-Age et sous le contrôle des Barons de Posquières (nom médiéval de la ville de Vauvert voisine), les marais situés sur la commune sont utilisés par ses seigneurs et par les habitants qui possèdent également un droit d’usage. La pêche et la récolte des roseaux y sont pratiquées.
Au XVIIIème siècle, la toponymie « Galissian » apparaît pour la première fois sur des cartes. À la fin du XIXème siècle, l’orthographe actuelle « Gallician » est adoptée.
Concernant l’activité viticole, la cave pilote de Gallician est construite en 1951.
En entamant notre ballade, nous nous dirigeons vers le canal d’irrigation des Costières, l’occasion prochaine pour vous parler plus en détails de ce terroir…
Parlons tout d’abord géographie.
Sous le terme de Costières, on désigne ce vaste plateau qui domine la ville de Nîmes au sud et qui fait la séparation entre celle-ci et la Camargue, allant d’est en ouest entre Beaucaire et Vauvert.
Le terrain est formé majoritairement de galets et cailloux anciennement charriés par le Rhône et la Durance (vous pourrez apercevoir ces dépôts sur des tronçons de votre parcours). En termes de climat, le terroir profite d’un bon ensoleillement et, de par la proximité marine, de températures modérées toute l’année grâce au vent.
Venons-en maintenant aux produits de la vigne. Les vins de Gallician sont reconnus et appréciés dès l’époque médiévale, l’époque moderne facilitant ensuite le transport de ceux-ci via le port de Sète pour une exportation dans toute l’Europe.
Actuellement, l’appellation Gallician s’étend sur 1 000 hectares et produit autour de 2 millions de bouteilles. Les cépages cultivés sont entre autres le Syrah ; le Grenache noir ou le Mourvèdre pour les vins rouges, le Viognier, le Chardonnay ou encore le Grenache Blanc pour les vins blancs. Elle propose également depuis quelques années une gamme Bio.
Pour notre prochaine étape, nous allons nous pencher sur certaines espèces d'oiseaux que l'on peut observer dans les environs.
Selon les saisons, vous pourrez rencontrer deux volatiles résidant sur le territoire de Camargue : le Guêpier et le Rollier d’Europe. Mais comment les reconnaître ?
Commençons par le Rollier d’Europe : cet oiseau plutôt trapu possède des couleurs très vives. Il est pourvu d’un bec noir et la majorité de son plumage se décline dans des tons bleu et vert, mis à part la queue de couleur brune (pour l’individu adulte). Il préfère les habitats pourvus de cavités pour la nidification, à proximité des zones alluviales. Ces espaces doivent être dégagés afin de faciliter la chasse aux insectes, son met favori. À partir du mois d’avril, il est présent en Europe avant de migrer à la fin du mois d’août/mois de septembre.
Son voisin le Guêpier d’Europe se distingue par un plumage encore plus coloré et varié : son ventre, poitrail et ses ailes sont de couleur bleu-vert turquoise, la calotte et le haut des ailes dans les tons brun-roux et enfin vert sombre pour la queue.
Contrairement au Rollier, il préfère vivre du côté des berges sablonneuses ou falaises d’éboulis où il forme ses terriers. Il n’est cependant pas rare de le croiser perché sur des fils électriques ou des poteaux. Comme son nom l’indique, il se nourrit principalement d’hyménoptères : frelons, guêpes, abeilles... À la fin de l’été, il migre comme son comparse le Rollier et revient en avril également.
Afin de conclure ce tout entre les canaux, nous nous intéresserons prochainement aux sagnes, éléments incoontrournables de la camargue
Sous le terme de sagne, plusieurs choses sont désignées : la sagne est à la fois une grande plante herbacée, le milieu naturel où cette plante se trouve et toutes les activités qui y sont rattachées.
La plante désignée sous ce nom de sagne n’est autre que l’emblématique roseau. Elle pousse dans l’eau et peut mesurer jusqu’à 4 mètres de hauteur. Les sagnas sont aussi les « taillis » de roseaux, servant parfois d’abris aux oiseaux.
Dès l’Antiquité, le roseau devient un matériau phare, servant à construire des toitures ou des abris.
S’il est autant apprécié, c’est que le roseau est robuste et léger à la fois et il présente de très intéressantes propriétés thermiques.
Les artisans sagneurs (il n’en reste plus que quelques-uns qui travaillent encore manuellement) brassent les roseaux avec leur faucille (le sagnadou) durant l’année, ces brassées seront ensuite utilisées comme fourrage pour les animaux ou comme isolant thermique (paillassons protégeant les cultures maraîchères, paillons pour les parasols ou couverture de toits, etc.).
Mais les sagnes n’en restent pas moins des milieux fragiles, sensibles au passage de ses utilisateurs (pêcheurs, éleveurs, chasseurs…) et comme dit précédemment, abritant de nombreux habitants. C’est pour cette raison qu’il est toujours recommandé d’utiliser les aménagements proposés sur les sentiers et de ne pas s’aventurer hors de ceux-ci.
C’est sur cette découverte que nous vous laissons avant de nous retrouver très prochainement, ailleurs dans le Gard !
Descriptif réalisé par Marie, bénévole